Consigne sur les canettes : Les Engagés se désengagent

28/01/2025 - 13:00
Groupe Socialiste du Parlement de Wallonie - Consigne sur les canettes : Les Engagés se désengagent

Alors que la Wallonie fait face à des défis environnementaux majeurs, le gouvernement MR/Les Engagés ne juge plus nécessaire de mettre en place une consigne sur les canettes et sur les bouteilles en PET. Les Engagés, pourtant fervents défenseurs de ce projet avant leur entrée au gouvernement, opèrent aujourd’hui un retournement de veste. Ce désengagement est une trahison à l’égard des citoyens, des agriculteurs, des pouvoirs locaux et des associations environnementales qui réclament une solution concrète pour lutter contre les déchets sauvages. Notons au passage le cynisme des Engagés qui ont prolongé leur pétition en ligne en faveur de la consigne pendant 6 mois après avoir renoncé au projet ! 

Une promesse électorale abandonnée

Pendant cinq ans, Les Engagés ont fait de la consigne sur les canettes un cheval de bataille, l’associant à la protection des agriculteurs et au bien-être animal. Ils n’hésitaient pas à marteler des chiffres alarmants : « 3000 vaches meurent chaque année après avoir ingéré une canette », « 30.000 tonnes de déchets sauvages », et un coût colossal de « 100 millions €/an pour la collectivité ».

En mars 2023, ils lancent même une pétition en vue d’instaurer ENFIN une consigne en Wallonie, récoltant près de 4000 signatures. Mais tout change en juillet 2024, lorsqu’ils entrent au gouvernement : la consigne n’est même pas mentionnée dans la Déclaration de politique régionale (DPR) car le MR n’en voulait pas.

Le comble du cynisme

Pourtant, la pétition en ligne des Engagés a continué à réunir des signatures en ligne jusqu’à décembre 2024, soit six mois après leur décision de ne pas instaurer la consigne.Le comble du cynisme. Ils ont induit en erreur des milliers de citoyens, collectant leurs signatures en toute connaissance de cause, alors même qu’ils savaient pertinemment qu’ils ne mettraient pas ce projet en œuvre. Ceci témoigne d’un mépris total pour les électeurs et d’un manque de cohérence politique flagrant.

Un désengagement qui interpelle

« La consigne sur les canettes est l’histoire d’un désengagement sur toute la ligne », déclare Jean-Pierre Lepine, député socialiste. « Comment peut-on faire campagne sur un sujet aussi important, dépenser plus 13.000€ sur Facebook pour mobiliser les citoyens, pour ensuite l’abandonner une fois au pouvoir ? Et surtout, comment peut-on continuer à demander leur soutien pour un projet qu’on a soit même d’ores et déjà choisi d’abandonner ? ».

Les conséquences d’une telle inertie

Alors que la Wallonie reste immobile, le reste de l’Europe avance. Le règlement européen, publié le 22 janvier, fixe un objectif de 90% de collecte sélective pour les canettes et bouteilles en plastique. La Flandre, elle, annonce que la consigne doit être envisagée pour atteindre ces objectifs. Pendant ce temps, la Wallonie accumule 30.000 tonnes de déchets sauvages par an, avec un coût annuel de 100 millions d’euros pour la collectivité, sans parler des conséquences désastreuses pour l’environnement et le bétail.

Une mobilisation massive étouffée

70 associations réclament aujourd’hui la mise en place d’un système de consigne. Leur lettre ouverte, qui souligne l’urgence d’agir, reste sans réponse claire du gouvernement wallon. « Nous avons aujourd’hui tout en main pour instaurer enfin une consigne, mais le gouvernement choisit l’immobilisme », insiste Jean-Pierre Lepine.

Le PS exige des réponses concrètes

Le groupe socialiste demande :

  • Un calendrier précis pour instaurer une consigne en Wallonie ;
  • Une concertation réelle avec les parties prenantes : associations environnementales, agriculteurs, collectivités locales ;
  • Une politique transparente et responsable, en phase avec les attentes des citoyens.

« Les Wallons méritent des élus qui tiennent leurs engagements et agissent pour l’avenir de notre région. La consigne n’est pas un luxe, c’est une nécessité pour préserver notre environnement et nos agriculteurs. », conclut Jean-Pierre Lepine.

Contact presse :
Frédéric Masquelin
Responsable communication PS
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