Fièvre catarrhale : le PS dénonce le manque de réactivité des ministres responsables MR. Il appelle à dépasser les clivages partisans pour défendre les intérêts des éleveurs wallons et la Wallonie.

20/11/2024 - 21:57
Groupe Socialiste du Parlement de Wallonie - Fièvre catarrhale : le PS dénonce le manque de réactivité des ministres responsables MR. Il appelle à dépasser les clivages partisans pour défendre les intérêts des éleveurs wallons et la Wallonie.

Il y a 13 mois, un cas de fièvre catarrhale a été identifié en Flandre. Depuis lors, le virus frappe lourdement les élevages bovins, ovins et caprins wallons. Malgré l’urgence économique, malgré la détresse du secteur, les Parlementaires du Groupe PS du Parlement de Wallonie ne peuvent que regretter que ceux qui se prétendent être les défenseurs du monde agricole n’aient pas soutenu leur résolution visant à mettre en place une stratégie globale de réparation des pertes engendrées par la fièvre catarrhale.

 

La fièvre de catarrhale, c’est une maladie qui tue et qui affaiblit les troupeaux. C’est une maladie qui fait avorter les vaches, les brebis et les chèvres, c’est une maladie qui empêche le renouvellement des troupeaux. C’est une maladie qui va avoir des conséquences durant des années pour nos éleveurs. En cet automne, on constate des taux d’avortement exceptionnellement élevés dans de nombreuses exploitations. Quand 30 à 40% des vaches d’un troupeau avortent, sans reconstitution du troupeau, c’est la fin d’une exploitation.

 

Aujourd’hui, plusieurs problèmes se posent dans la gestion de cette maladie. Premièrement, la non-gestion de l’épidémie par le Ministre fédéral de l’agriculture, le MR David Clarinval : pas de mesure de prévention ni de biosécurité quand la situation était encore gérable. Ensuite, il impose la vaccination obligatoire … sans doses de vaccin ni indemnisation des éleveurs…

Deuxièmement, face à ses conséquences socio-économiques, on ne dispose toujours pas d’un plan global intégrant à la fois des mesures réparatrices et des mesures de reconstitution des troupeaux. Dans ce cadre, le déblocage de 17,5 Mio € par le Gouvernement wallon ne peut constituer qu’un premier pas, car c’est insuffisant.

 

Pour Eddy Fontaine, il est nécessaire d’agir et d’agir vite : « Dans cette crise, la responsabilité de plusieurs Ministres est engagée. D’abord, celle du Ministre Clarinval qui n’a rien fait pendant plusieurs mois : ni mesure de communication ni mesure de biosécurité. Aujourd’hui, si la Wallonie doit intervenir à hauteur de 17,5 millions €, c’est de sa faute. La Wallonie doit lui présenter la facture. Ensuite, il est de la responsabilité de la Ministre Dalcq de prendre le leadership pour défendre les intérêts de la Wallonie et pour présenter un plan de soutien aux agriculteurs. Aujourd’hui nous ne disposons ni de l’un, ni de l’autre. C’est pourquoi nous avions déposé une proposition de résolution malheureusement rejetée par la majorité MR-Engagés. »

 

Pour Christie Morreale, cosignataire du texte, dans la gestion de cette crise, une dimension est aussi complètement oubliée par les Gouvernements, celui de la santé mentale. « Comment des éleveuses et des éleveurs pourraient-ils ne pas être touchés en voyant les carcasses d’animaux s’entassant dans la cour de la ferme ? Comment ne pourraient-ils pas s’effondrer quand leur vétérinaire leur annonce que 10 ou 15 vaches ont avorté et que c’est le travail de 2 prochaines années qui se trouve ainsi compromis ? Il faut faire de la santé mentale des éleveurs une urgence absolue ! ».

 

« Avec mes collègues Mélissa Hanus, Patrick Spies et Christie Morreale, nous avions un texte largement consensuel pour défendre nos agriculteurs et la Wallonie. Nous pensions être rejoints par la majorité MR-Les Engagés. Force est de constater que, pour sauver le soldat Clarinval, les Députés de la majorité ne nous ont pas suivis », pointe Eddy Fontaine.

 

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